PERCEVOIR, RESSENTIR LA DISCRIMINATION ET DE RACISME

La Coordination CAN 41 a signé en 2019, une convention avec l’Université de POITIERS pour accueillir une stagiaire qui préparait son mémoire Master 2. Un accompagnement qui fut possible grâce à la mobilisation de Germain MANDARD et Ignace KIALA, membres et administrateurs de la Coordination CAN 41 ainsi qu’accompagnateurs déclarés pour permettre à ce que Sadjo PAQUITA, étudiante en Master 2, Acteurs et Institutions des Migrations de l’Accueil et de la Solidarité Internationale (A.I.M.A.S.I), à Université de Poitiers, UFR de Sciences Humaines et Arts, Département de géographie, puisse faire ses recherches, rencontrer les associations, les institutions, les services et surtout différentes femmes noires de Blois.

Sadjo PAQUITA et son groupe de travail.

“Je suis une femme. Je suis noire. Je suis instruite.” Ces propos introductifs tirés des échanges recueillis par Sadjo PAQUITA expriment, sans aucun contexte défini, l’importance de ce travail de recherche et de constitution de recueils et la qualité des rendus. Partie vers l’inconnu et aidée par la disponibilité de quelques femmes issues de l’immigration noire africaine de Blois malgré leur travail Sadjo PAQUITA a su tisser des liens avec tous ceux qu’elle a rencontrés et donner un cadre de travail marque de rigueur, de curiosité, ténacité et persévérance.

Elle a entretenu une curiosité intellectuelle active pour instaurer la confiance et recueillir les informations. Ce qui lui a permis d’entretenir des relations avec différentes personnes, les associations et les institutions  administratives  de la Ville de Blois. Elle a facilité l’adaptation aux personnes rencontrées, au milieu de son évolution et aux conditions de travail qui n’était pas si facile du fait de la diversité de nos membres, de nos associations et la modestie de nos moyens.

C’est ainsi que le travail qu’elle a rendu porte sur les stéréotypes de la femme noire et les contraintes du marché de travail. La précarité vécue dans le pays d’accueil qui engendre une précarité professionnelle d’où la précarité financière. Et elle pose une question : “Quels maux face au racisme et à la discrimination“ ?

  Je tiens à remercier en général,  les 16 femmes qui ont été listées pour se rendre disponibles pour les recherches de Sadjo.  Et je salue particulièrement celles dont les expériences  professionnelles et la disponibilité ont permis à Sadjo PAQUITA de faire un travail technique de recueils et de transcription de données.

En septembre 2019, Sadjo a soutenu son mémoire sur le thème de : “Percevoir, ressentir la discrimination, le racisme ” à l’Université de POITIERS. Une soutenance qui a reçu la mention « très bien ». Nous étions trois invités à cette présentation, Ignace KIALA, Germain MANDART et Philippe AYIKON.

SEMAINE ELLES 2019 à BLOIS

La Coordination CAN 41 a organisé une conférence dans le programme 2019 de la semaine de la femme. Cette conférence axée sur la femme en migration été intégrée au programme de la ville sur la semaine ELLES du 08/03/2019 au 16/03/2019.

Sadjo PAQUITA, étudiante Master 2 Université de POITIERS, Adelina MIRANDA, directrice de Migrinter, Claire LOUIS, conseillère Municipale de Blois Déléguée aux droits des femmes, Fioyi AYIKON, président de la Coordination CAN 41

Le thème de notre Conférence porte sur le “Parcours chaotique des femmes en migration”

Avec une intervention de Madame Adeline MIRANDA  directrice de Migrinter,  est professeure d’anthropologie à l’Université de Poitiers. Elle a approfondi plusieurs thèmes de recherche portant sur les migrations internationales : genre et migrations, travail, entrepreneuriat migrant, vie associative migrante, « secondes générations », retours, mobilisations, fratrie, migrations et méditerranée, émigration et immigration italiennes, dynamiques socio-culturelles urbaines (Naples et banlieue parisienne), risques urbain et naturel.

Lors de son intervention, Madame Adeline MIRANDA a insisté sur le rôle que jouent les femmes lors de leur parcours migratoires, les difficultés qu’elles rencontrent et les efforts qu’elles déploient. Elle a aussi partagé avec l’assistance, les ambitions qu’ont les femmes lors de leur voyage vers une destination inconnue et surtout dans le pays  d’accueil. Nombreuses sont celles qui ne veulent plus être employées dans les tâches subalternes et qui se battent pour exercer des métiers plus valorisantes. Elles n’hésitent plus à faire valoir leur qualification et leurs compétences dans le pays d’accueil.

La conférence a eu lieu dans l’Auditorium de la Bibliothèque Abbé Grégoire et a accueilli 43 personnes.